Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/92

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mourant ! Si ma destinée, comme le fut la sienne, était attachée au sort de la dernière feuille des bois ! Si c’était ma dernière saison !

— « Louise ! que dites-vous ? pouvez-vous faire une aussi fausse comparaison ?

— « Fausse ! Ne souffrait-il pas comme moi !… Je m’en irai comme lui ; le temps du départ est venu.

Fatal oracle d’Epidaure……

« Oh ! oui, bien fatal !… Mourir si jeune ! quitter la vie lorsqu’elle est si belle, si pleine de bonheur ! la quitter quand tu m’aimes ! quand j’allais être à toi ! Pauvre Arthur, tu n’as plus de fiancée ! je suis maintenant celle du tombeau ! Oh ! mon Dieu ! mourir !… Il le faudra donc ! si vite c’est épouvantable ! »

La malheureuse fille pleurait à sanglots sur la main glacée de son amant, qui, plus malheureux qu’elle encore, puisqu’il devait rester, n’avait, lui, dans l’excès de sa souf-