Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/149

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O ma fille, ma fille ! où te trouverai-je !… Arriverois-je trop tard !… Mon ami, je vous fatigue, en vous associant à mes dernieres recherches ; mais pardonnez à ce cœur paternel ; il poursuit les traces de son enfant… Elle n’est pas ici… Dieu ! où est-elle ?

L’Officier.

Le chemin que nous venons de faire est pénible ; je l’ai entrepris sans peine pour un intérêt aussi cher. Mais songez aussi, que si le roi consent à ce que l’on porte des vivres à ces infortunés, il ne veut pas que l’on s’absente trop long-tems.

Lancy.

Il me faut donc désespérer de pouvoir la secourir ! Helas ! elle expire peut-être de besoin dans un coin obscur de cette ville, tandis que j’ai là de quoi lui racheter la vie… La bonté de Henri sera donc infructueuse envers ce que j’ai de plus cher au monde !… Il m’a fallu l’image bien présente de ma fille, pour ne pas jeter tout ce pain à cette foule de moribonds qui ache-