Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène VII.

ACTEURS précédens, HILAIRE fils.
Hilaire fils, dans la douleur.

Vous me revoyez… hélas ! & je ne vous apporte aucun secours… Mais…

Hilaire pere.

Ah, mon fils, d’où viens-tu ?

Mlle. Lancy.

Graces, Dieu puissant, qui nous l’as rendu.

Mad. Hilaire.

Pourquoi t’es-tu séparé si long-tems de nous ?

Hilaire fils.

Ah, ma mere, vous dirai-je ce qui m’est arrivé ! En aurai-je la force ? J’ai couru aux remparts de la ville. J’avais appris que l’on y distribuait des secours. O quel étonnement ! les assiégeans nourrissoient les assiégés, & c’étoit par ordre de Henri. J’ai crié aux soldats, « mes amis, donnez-moi du pain pour une