Aller au contenu

Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coups qui l’ont percé pouvoient s’étendre jusqu’au cœur de votre fils… Vous ignorez encore ce qui vient de se passer… Grand Dieu ! quels tyrans implacables, quels monstres n’en seroient attendris & ne consentiroient pas au plus grand, au plus entier sacrifice pour la prompte cessation d’un tel fléau !… Ecoutez & tremblez… Une femme… faut-il donc que ma bouche vous l’apprenne !… une femme, une mere, dans cette démence inconcevable qu’inspire le tourment de la faim, a tué son enfant, a fait rôtir ses membres palpitans, a voulu porter à sa bouche… Mais la nature trahie, outragée, reprenant bientôt tous ses droits, elle est morte de douleur sur cette affreuse nourriture…

Mad. Hilaire, Mlle. Lancy.

O tems ! ô jour d’horreur !

Hilaire pere.

Voilà le crime de l’hérétique : que Dieu l’en punisse.