Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/190

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as un sens droit, le sens de ton grand-pere. Il détestoit le langage des hypocrites ; il a prévu tous les malheurs qui nous accablent ; il en accusoit nos prêtres ; il me l’a dit cent fois…

Hilaire pere.

Et vous aussi, ma mere, vous qui fûtes si pieuse, si résignée… Allez-vous perdre en un instant le mérite d’une vie entiere ?… Qui vous a donc tous pervertis à la fois ? Le poison de l’hérésie auroit-il circulé à mon insu dans ma famille ?… O Dieu ! ce seroit là le dernier coup… Frappe, avant que mes tristes yeux soient témoins…

Mad. Hilaire grand’-mere.

Ecoutez-moi, mon fils… Plein de votre probité, vous ne pouvez ajouter foi à certains crimes, qui n’existent que trop. Ici Guincestre, Aubry, ames de la ligue, ont dévoilé les mysteres d’iniquité qui renferment leurs intrigues, leurs attentats, & tous nos désastres.