Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/193

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Mad. Hilaire grand’-mere.

Dérobez votre tête à la tyrannie ; brisez le joug qui vous retient ici ; passez avec courage dans le camp de Henri, & rejoignez votre ami de tous les temps, le brave, le généreux Lancy.

Mad. Hilaire, à son époux.

Ah ! cher époux, ses paroles ont allumé en moi un courage nouveau. J’apperçois la ligue sous son vrai jour : adopte nos idées ; rompons l’affreux esclavage où nous captivent depuis trop long-tems des hommes qui n’ont le nom de Dieu à la bouche que pour mieux cacher la cruauté dans leur cœur.

Hilaire pere.

Quoi ! nous aurions été trompés à ce point ?

Mad. Hilaire grand’-mere.

Oui, vous l’avez été, mes enfans… Je vous l’atteste en présence de Dieu, & prête à paroître devant lui.