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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/194

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Hilaire pere.

Quoi ! les mains qui tous les jours touchent les saints autels, ourdiroient ces trames ténébreuses & sanguinaires…

Hilaire fils.

Votre candeur antique & respectable, comme l’a dit ma mere, ne vous a jamais permis de croire à la duplicité, à la trahison de ces hommes qui se montrent sous des dehors religieux, & vous avez confondu la religion & ses ministres ; l’une est sainte, mais les autres sont pervers…

Hilaire pere.

Quoi ! il me faudroit renoncer aux idées les plus consolantes ?… Ah ! j’en mourrai… Que ne suis-je déjà dans la tombe !

Hilaire fils.

Mon père, rendez-vous ; la paix n’est qu’aux pieds du trône d’un bon roi. Malgré le poids de l’âge, ma mere trouvera assez de forces pour abandonner une ville remplie de tant d’horreurs. (A sa grand’-mere.) Nous vous porterons dans nos bras…