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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/227

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qu’il ne valoit pas la peine d’être arrêté, trente voix, jointes à la mienne, absorboient ce faible murmure, en criant bien plus haut : mort, mort aux lâches chrétiens qui parlent de se rendre ! J’ai répandu que les flambeaux n’attendoient que le signal pour consumer les maisons, si les Parisiens se montroient sans foi & découragés ; & tout en même tems je leur donnois la ferme espérance de repousser les assaillans. Enfin, maîtrisant à mon gré les imaginations craintives, j’ai gravé dans les ames les impressions les plus utiles à nos projets. J’ai parlé avec ce ton qui soumet les plus incrédules ; je leur ai montré des convois nombreux & imaginaires, qui sont à la veille, disois-je, de rafraîchir la ville. Ils sont souffrans, par conséquent disposés à croire : les acclamations de joie sortoient, je ne sais comment, de leurs poitrines épuisées.

Bussi-le-Clerc.

Mayenne est aussi d’une lenteur… Cet homme-là est inexplicable… Toujours in-