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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/228

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certain… Il fera bien d’arriver promptement, & avec une bonne armée : autrement nous ferons un coup de désespoir, & alors on verra beau jeu.

Aubry.

Je suis de cet avis. Pour punir l’irrésolution de Mayenne, il n’y aura qu’à lâcher cette populace obéissante & féroce, & l’armer de flambeaux. Prompte à s’émouvoir, elle se répandra comme un torrent ; elle ne connoît plus de frein, dès qu’elle est une fois livrée à sa fougue… Le Navarrois, en entrant dans la ville, n’y trouvera plus que des ruines & des cendres.

Guincestre.

Ce sera là notre derniere ressource ; mais il ne faut pas l’employer encore. Ne détruisons pas aujourd’hui imprudemment ce qui pourroit nous appartenir demain. J’ai conçu de nouveaux soupçons qu’il faut que je vous confie. J’appréhende des intrigues de la part de plusieurs de nos chefs. Malgré la confiance que nous sommes obligés de témoigner