Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/251

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pompe du monarque est dans l’ivresse de tout un peuple qui l’adore & le bénit. Tous les vestiges de la guerre civile sont effacés ; il n’en reste plus la moindre trace. L’abondance, sur cent chars couronnés de verdure, apporte à la ville ses dons variés. L’artisan dans cet instant même peut reprendre paisiblement ses travaux accoutumés. L’ordre regne comme s’il n’eût jamais été interrompu… Viens, mon cher Hilaire, viens contempler ce miracle, viens apprendre à connoître Henri… Ne te refuse pas, je t’en supplie, au bonheur de l’aimer comme nous.

Hilaire pere.

Ah, que me dis-tu ! Vas, je suis bien désabusé… Victime crédule de cette ligue perfide, je suis trop éclairé sur ses nombreux attentats ; & si tu me vois ici, c’est qu’on a voulu étouffer la voix qui allait divulguer les plus affreux complots.

Lancy.

Embrassons-nous encore… Victoire