Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/63

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l’ami son ami… Que de désastres effroyables, sans ceux, helas ! qui se préparent !

Mlle. Lancy.

Vous avez du moins pour consolation un époux, un fils, une mere ; & moi, je ne sais quel est le destin de mon pere ; aucune nouvelle n’a soulagé ma douleur inquiete… Il a cru devoir soutenir la cause de Henri… Est-il mort en combattant pour lui ? Cruel devoir ! il est forcé d’obéir à ses sermens. Combien son cœur doit souffrir sur le sort de sa fille, de ses concitoyens, de ses amis !

Hilaire pere.

De ses amis ?… Porteroit-il l’audace jusqu’à s’en croire encore dans cette ville ? Conserve-t-on quelques droits sur le cœur de ses concitoyens, en les assiégeant pour servir la cause d’un prince hérétique, que l’église rejette de son sein, & qui conséquemment n’a plus aucun droit au trône ?

Mlle. Lancy.

Ah, mon parrain ! qu’il y auroit de choses à dire là-dessus !…