ment d’oscillation, de balancement ; que la terre ne soit plus tout-à-fait un globe ; mais qu’elle ne ressemble pas, comme le dit Bernardin de Saint-Pierre, à la gourde du Pélerin.
Aberration. De ce que quelques hommes, à force de travaux, ont appris à penser, il n’en faut pas plus conclure que c’est la destination de l’homme en général, qu’il ne faut conclure de quelques exemples fort rares, et dus à une éducation de plusieurs années, qu’un cheval est fait pour compter les heures avec le pied, ou un lièvre pour battre le tambour, parce qu’on voit quelques-uns de ces animaux, péniblement instruits, parvenir à réaliser assez bien ces Aberrations de leur instinct et de leurs habitudes naturelles. (J. M. Lequinic.)
ABÊTIR. À quinze ans un Jésuite m’enquinauda ; je fus novice, on m'Abêtit pendant deux années.
ABHORRANT, TE. Les cours de palais n’ont pas toujours été abhorrantes des procès où entraient des apparitions d’esprits ; elles ont entretenu à cet égard la crédulité publique.
ABHORRIR. Avoir en horreur, en haine. Peut-on abhorrir ce que l’on a aimé ?
ABIGAT. Vol de bétail.
Abigat. Enlèvement de bétail.
ABIGATEUR, ABIGATRICE. Ravisseur de bétail, voleuse de bétail.
ABIGER. Dérober du bétail.
Les bestiaux étant confiés en quelque sorte à la garde publique, il semble que celui qui les dérobe mérite un nom particulier, et qui désigner l’espèce de son crime.
Qui vient-on d’arrêter ? Un voleur répondez-vous. Mais j’instruits bien davantage si je réponds un Abigateur. Beaucoup dire en peu de mots.
ABLUER. (s’) Dans le fond de l’estampe on voit quatre autels ; 1o la religion primitive adorant le soleil ; 2o la religion grecque et romaine immolant un bœuf ; 3o la religion chrétienne disant la messe ; 4o la religion musulmane s’Abluant dans une cuve, à la porte d’une mosquée ouverte. (Rétif.)
L’Aboi du chien n’est point son aboiement ; l’Aboi est la voix de l’animal. Il vint à moi, et me carressa avec un doux Aboi.
ABOLISSABLE. La fête annuelle qu’on célèbre encore dans Toulouse ; fête cruelle, fête Abolissable à jamais dans laquelle tout un peuple remercie Dieu en procession, et se félicite d’avoir égorgé il y a deux cents ans, quatre mille de ses concitoyens. (Voltaire.)
ABOMINER. Ô malheureux jeune homme ! l’éclat de ses charmes te séduit ; mais apprends de moi que c’est elle qui a empoisonné ta mère, et juge combien tu dois l’Abominer.
ABONDABLE. Un foliculaire Abondable en injures se couvre de
