Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( xiv )

qu’il est impossible à la réflexion de ne pas approuver. Une femme aimable passant devant le palais abbatial où avaient été renfermés longtemps son père, monté à l’échafaud, et un de ses amis, bienfaiteur de toute sa famille, monté aussi à l’échafaud, ses yeux se remplirent de larmes, et toute émue, elle dit à la personne qui l’accompagnait : Je ne puis sans révération revoir les lieux qui me rappellent des souvenirs si déchirans et si chers. Mettez vénération, ce n’est plus le même sentiment.

    volumes qui blâment le langage de nos grands écrivains, et que, sans le mépris dont ils ont justement frappé leurs ineptes adversaires, nous serions privés de leurs chefs-d’œuvre. Constamment Néologue dans mes écrits, et sur-tout dans mon Tableau de Paris, j’ai fait lire le Tableau de Paris à toute l’Europe : c’est que je sais mieux peut-être que tel qui se dit mon adversaire, ce qui doit plaire aux hommes de tous les temps et de tous les lieux. Mais savez-vous ce qui rend les sots incurables ? c’est la gravité pédantesque avec laquelle ils traitent des matières de littérature, qui sont toutes d’instinct, et qui ne vont guère au-delà de l’instinct. Vous ne vous en doutez seulement pas, sermonneurs au Mercure ! Or dites-moi, avec vos parallèles, qu’ai-je de commun avec le pédagogue La Harpe, ce fakir littéraire qui a passé sa