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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/5

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la république des Armoriques, recouvrerent leur liberté primitive avant l’irruption des barbares ; que les chefs de cette république ne se soumirent à ce chef de sauvages, nommé Clovis, qu’a titre d’alliance, & ne lui ouvrirent les portes de Paris qu’à condition de conserver les droits de la république & les privileges de ma ville natale. Nous avons reçu ces nations étrangeres en qualité d’hôtes & d’amis ; nous leur avons inspiré, autant qu’il nous a été possible, le goût des arts pacifiques ; nous leur avons fait adopter notre religion & nos loix, à peu près comme les Chinois ont instruit les Tartares.

Je préfere ce joli systême de M. l’abbé Bouquet, qui nous conserve une illustre origine, à ce vilain systême de conquête & d’esclavage, que Boulainvilliers a voulu établir : car je ne veux pas avoir été conquis ; & je déclare que je ne lirai aucun historien qui voudra combattre mon cher abbé Bouquet.

Ainsi je me place, avec l’étendard de la