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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/135

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l’avoit sûrement méditée, lorsqu’il la publia dans un livre aussi grave que l’Esprit des loix.

CHAPITRE CCXLIV.

Les petits Chiens.


La folie des femmes est poussée au dernier période sur cet article. Elles sont devenues gouvernantes de roquets, & ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d’un petit chien, vous êtes perdu dans l’esprit d’une femme ; elle pourra dissimuler, mais elle ne vous le pardonnera jamais : vous avez blessé son manitou.

Les mets les plus exquis leur sont prodigués : on les régale de poulets gras, & l’on ne donne pas un bouillon au malade qui gît dans le grenier.

Mais ce qu’on ne voit qu’à Paris, ce sont de grands imbécilles qui, pour faire leur cour à des femmes, portent leur chien publiquement sous le bras dans les promenades &