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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/181

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mois de l’année où la grosse sonnerie retentira plus fréquemment dans les airs, & savent quand les cierges du poids de deux livres sortiront de la boutique de l’épicier. Les jurés crieurs reviennent exprès de la campagne, & développent d’avance la lugubre tenture. Les fosses sont creusées & béantes.

Le layetier, fabricateur de notre dernier vêtement (robe d’été, robe d’hiver, a dit la Fontaine), a reçu ordre de l’église, d’apporter un plus grand nombre de bierres. Le curé & les fabriques calculent, chacun de son côté, l’argent que produira la mortalité.

Dans les sociétés, rien de si vrai à la lettre que ce petit dialogue d’une fable ancienne, inséré depuis dans la comédie du Cercle. Monsieur un tel est mort. — Je coupe en cœur. — Cela est fâcheux assurément. — Vous jouez en trefle, madame. — C’étoit un honnête homme ; de quoi est-il mort ? — Carreau. — Il s’est avisé de mourir subitement… Et la partie continue sans que la moindre