diantes ; car elles sont encore plus affamées que libertines. Elles vous demandent votre argent plutôt que vos caresses.
CHAPITRE CCLXVIII.
Nécessiteux.
Il n’est presque pas possible, dans la situation actuelle de notre gouvernement, qu’il ne se trouve un grand nombre de coupables, parce qu’il y a une foule de nécessiteux qui n’ont qu’une existence précaire, & que la premiere loi est qu’il faut vivre. L’horrible inégalité des fortunes, qui va toujours en augmentant, un petit nombre ayant tout & la multitude rien ; les peres de famille dépouillés de leur argent par la voie trop séduisante des loteries & rentes viageres, fléau moderne, & ne laissant presque plus à leurs enfans que des contrats en parchemin annullés à leur décès ; le fardeau de la misere, la dureté insolente du riche qui marchande