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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/246

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est toute à l’avantage des banquiers, & il passe sa vie à combiner des numéros. La crainte & l’espérance le rendent superstitieux & hébété, & ne sachant pas même calculer, il reste dans la plus grossiere illusion. Son ignorance à cet égard devroit être sa sauve-garde.

Le roi de Prusse, sage législateur, a banni les loteries de Berlin & de ses états : ce grand exemple, donné par une tête forte & habile à gouverner, dit plus que tous les raisonnemens ; & sa longue expérience dépose contre ces jeux qui dessechent les forces vitales d’un empire, en ôtant au peuple une partie de sa subsistance.

CHAPITRE CCLXXIII.

Le Chapitre équivoque.


Comment préserver Paris de la faim qui menace perpétuellement les deux tiers de ses habitans, insensiblement ruinés par les séductions les plus perfides & les plus mul-