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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/310

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clos, que pour l’argent : les vrais ambitieux deviennent rares. On cherche des places où l’on ne se flatte pas même de se maintenir ; mais l’opulence qu’elles auront procurée, consolera de la disgrace. Nos aïeux aspiroient à la gloire toute nue : ce n’étoit pas, si l’on veut, le siecle des lumieres ; mais c’étoit celui de l’honneur.

Un courtisan de nos jours disoit : il faut tenir le pot de chambre aux ministres tant qu’ils sont en place, & le leur verser sur la tête quand ils n’y sont plus. Or les courtisans agissent comme ils parlent.

CHAPITRE CCLXXXVII.

Orateurs sacrés.


Les prédicateurs jouissent seuls à Paris du beau droit de parler au peuple assemblé. Il seroit à désirer qu’ils en sentissent toute l’étendue. Nourris des lumieres de la philosophie, quelques-uns ont exposé des vérités