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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/59

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ciers, il se recueille & se tait, comme si le génie le saisissoit tout-à-coup & l’accabloit de tout son poids. Ne diriez-vous pas que Polydore a étudié, médité l’auteur dont il a parlé, qu’il le possede parfaitement ? Soyez sûr néanmoins, qu’il n’en a lu que la traduction tout au plus, qu’il entend mal le texte, & que s’il l’a ouvert sur sa table, c’est pour en imposer aux sots ; & comment croit-il en imposer à d’autres ? On dit aux charlatans des places publiques, guérissez : on pourroit dire aux charlatans littéraires, plus nombreux que jamais, imprimez ; mais ils n’impriment pas.

CHAPITRE CCXXI.

Versificateurs.


Ils pullulent. Malheur à qui fait des vers en 1781 ! Le François a sa provision bien ample ; il est devenu excessivement difficile. Car qu’est-ce qu’une nouvelle combinaison des