connétablie ; j’admets sa compétence : je jouis d’une sécurité presque parfaite à toute heure du jour & de la nuit, parce que cette troupe généreuse & intrépide devine les attaques & les piéges des voleurs de grand chemin, & les poursuit jusques dans leurs plus secrets asyles.
C’est à la maréchaussée qu’est due encore la force des loix ; car tous les jugemens, toutes les sentences seroient iilusoires sans leur exécution, & les malfaiteurs braveroient les magistrats.
Un cavalier de maréchaussée fait plus par sa présence, & prévient plus de délits que le code muet des loix. Le brigand qui l’apperçoit, éprouve une terreur salutaire ; & les tribunaux ne maintiendroient jamais le bon ordre sans les fonctions de la maréchaussée, qui embrasse tout à la fois la poursuite, la découverte & la capture des scélérats.
Cette guerre intestine avec la nation, comment la réprimeroit-on sans ces soldats citoyens, protecteurs des citoyens, à qui