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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/16

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Saint Louis, en donnant des statuts aux pâtissiers au mois de mai 1270, confirma d’anciens usages dont ils étoient en possession, de travailler tous les jours de fêtes sans aucune distinction ; les festins, les repas, se faisant ordinairement les dimanches & les fêtes ; car on célebre de tems immémorial la Saint-Martin, les Rois & plusieurs patrons, par différens banquets.

C’est ce qui se voit encore aujourd’hui : les pâtissiers sont plus occupés les dimanches & fêtes que les autres jours. Le four brûle du matin au soir ces jours-là ; & les marmitons sont plus excédés en se couchant, que tout autre jour de la semaine.

Les rôtisseurs vuident leurs boutiques, & il ne leur reste pas un poulet.

Les petits ménages qui n’ont guere qu’un âtre, envoient aux fours des pâtissiers la viande pour la faire cuire. Une cinquantaine de soupers cuisent dans le même four. Le pâtissier avec une lardoire exprime le jus du gigot, de l’éclanche, de l’alloyau ; mais il