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les plus acérées, & le tout par amusement.

Voilà donc les atellanes naturalisées parmi nous ; elles ne se présentent point sur les théatres publics. Tout-à-la-fois licencieuses & impudentes, elles ne sont dans l’ombre que pour exciter plus vivement la curiosité. Les loix ne peuvent les interdire ; c’est une jouissance pour ces êtres blasés, qui croient aviver ainsi leur ame abâtardie. Mais, malgré tant d’efforts, le rire du libertinage, ou celui de la méchanceté, ne sera jamais le bon rire. J’en préviens les auteurs & les auditeurs.

CHAPITRE CCCCXCIV.

La fête des Rois.


La fête des rois & le tirage du gâteau subsistent toujours. Cette très-ancienne coutume se transmet de pere en fils. Les incrédules & les impies, qui se moquent de l’étoile des trois mages, célebrent néanmoins cette fête comme les autres. Les festins ne ren-