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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/337

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Concluons avec J. J. Rousseau, qui a parlé des femmes avec sévérité, parce qu’il les aimoit. « Je n’aurois jamais, dit-il, pris à Paris ma femme, encore moins ma maîtresse ; mais je m’y serois fait volontiers une amie, & ce trésor m’eût consolé peut-être de n’y pas trouver les deux autres. »

CHAPITRE DCLXIX.

Animaux renfermés.


Plus les gens sont pauvres à Paris, plus ils ont de chiens, de chats, d’oiseaux, &c. pêle-mêle dans une petite chambre. On les sent avant que d’entrer. La plupart, malgré les défenses de police, élevent dans leurs taudis quantité de lapins qu’ils nourrissent avec des feuilles de choux ramassées dans les rues. Ils mangent ensuite ces lapins, & cette nourriture les rend pâles & jaunes. Ils vivent avec les races puantes qu’ils font pulluler tout exprès pour le service de leurs tables ; leur