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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/29

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la vue sur la simple laitue & la fraise odorante.

L’odeur du fumier ne déplaît point, lorsqu’il appartient à cette riche reproduction. On sort, quand on veut, de ces marais, où le melon est enfermé sous sa cloche, & se transforme de loin en topaze, pour se promener aux champs-élysées ; lesquels se marient aux hauteurs de Passy, au bois de Boulogne : c’est une continuité de jardins publics ; & vous retrouvez les mêmes jouissances du côté de Vincennes. Meudon, avec sa situation pittoresque, vous appelle ; Saint-Cloud vous invite. Vous suivez les détours de la Seine, & par-tout des endroits enchantés : Londres n’a pas un de ces avantages. Toutes ces vastes & riantes promenades sont ouvertes incessamment à tous les promeneurs, soit à pied, soit à cheval ; & elles sont solitaires les jours ouvrables, tandis que les dimanches & fêtes elles offrent les jolies filles de la capitale, les paysannes sveltes des hameaux, qui se regardent étonnées de se trouver ensemble, & qui après