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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/9

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allées d’arbres, puisqu’il est reconnu qu’il n’y a rien de plus favorable à la salubrité de l’air.

Dans les fauxbourgs on auroit des hospices, comme dans les villes de l’orient, pour y loger à peu de frais les voyageurs étrangers ; & si la puissance royale, au lieu de s’égarer dans des sophismes politiques, tendoit un jour à allier son bonheur à celui du genre humain, l’abondance auroit son trône à Paris, & y ouvrant toutes ses cornes, verseroit pêle-mêle les dons de Neptune, de Cérès & de Pomone. Les plus grands contrastes dans les denrées & l’affluence dans les marchandises en écrasant le monopole, assureroient la félicité publique sur la subsistance universelle.

Alors il n’y auroit qu’un temple dans la ville ; car la multitude des temples détruit la religion au lieu de l’établir. Une prière unique, mais immense, mais composée de toutes les voix réunies des adorateurs de l’Être suprême, voilà ce qui terrasse les incrédules, voilà ce qui élève l’ame la plus