avec une sympathie soucieuse}} — Vous êtes une double nature, — deux inconciliable — —
. — Oui, je sais bien.
. — Mais la raison ?
. — La raison ? Parce que je hais d’aller, l’âme
impudemment décolletée, comme l’amour des bonnes gens dans les rues, — d’aller à cœur découvert comme les jeunes femmes ont les bras nus ! Vous étiez la seule, — vous, Svanhild, vous, — je le croyais du moins, — mais cela est passé — (Il se tourne vers elle comme elle se dirige vers le pavillon et regarde dehors.)Vous écoutez ?
. — une autre voix, qui parle, chut ! Entendez-vous ?
Chaque soir, quand le soleil descend, vient en volant un petit oiseau, — voyez — il arrive caché par les feuilles ; — savez-vous — ce que je crois fermement ? Quiconque sur terre est privé du don du chant a reçu de Dieu pour ami un petit oiseau — pour soi tout seul et pour son jardin.
— Il faut que l’oiseau
et son propriétaire se rencontrent pour que leur chant ne s’épuise pas dans un jardin étranger.
. — Oui, c’est vrai, mais j’ai trouvé le mien.
Je n’ai pas la puissance de la parole, ni le chant ; mais lorsque l’oiseau gazouille dans sa cachette verte, c’est comme une chanson descendue dans mon cœur — — voilà — ils ne restent pas — ils s’envolent — (Falk lance la pierre violemment ; Svanhild pousse un cri.) Ô Dieu, vous les avez tués ! Qu’avez-vous fait ! (Elle court vers la droite et revient aussitôt.) Oh c’est mal, mal !
— Non, —
rien qu’œil pour œil, Svanhild, — et dent pour dent ! Maintenant vous ne recevrez plus de salut d’en haut, ni de dons du pays des chants. Voyez, c’est la vengeance de votre œuvre !
. — Mon œuvre ?
. — Oui, la vôtre ! Jusqu’à ce moment dans ma
poitrine s’élevait un chant d’oiseau fort et hardi. Voyez — maintenant la cloche peut sonner pour tous deux. — vous l’avez tué !
. — J’ai fait cela !
. — Oui, et vous avez tué ma jeune, victorieuse
confiance — (Méprisant.) lorsque vous vous êtes fiancée !
. — Mais dites-moi donc — !
. — Oh oui, la chose est bien dans l’ordre ; il