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Page:Mercure de France - 1896 - tome 18.djvu/75

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Svanhild

. — Conseille-moi.

Mme Halm

. — Merci, enfant. (Avec un signe du côté de

Guldstad.) Il est un riche parti, et s’il n’y a pas d’empêchement —

Svanhild

. — Une seule chose je demande à ce propos :

m’en aller —

Mme Halm

. — C’est justement son intention.

Svanhild

. — Et un délai —

Mme Halm

. — Combien donc ? Rappelle-toi, le bonheur

t’appelle.

Svanhild

(sourit doucement). — Oh, pas longtemps ;

seulement jusqu’à la chute des feuilles.

(Elle va s’appuyer contre la véranda ; Mme Halm rejoint Guldstad ?)

Straamand (parmi les hôtes). — Une chose, chers amis, nous avons apprise aujourd’hui ; si le doute parfois nous assiège rudement, la cause de la vérité l’emporte sur le serpent, et l’amour est vainqueur. Les hôtes. — Oui, il est vainqueur !

(On s’embrasse et se baise de tous côtés. Dehors à gauche, on entend des rires et un chant ?)

Mlle Skære

. — Qu’est cela maintenant ?

Anna

. — Les étudiants !

Lind

. — Le quatuor, qui va en montagne ; — et moi

qui ai complètement oublié d’envoyer avis —

(Les étudiants viennent de gauche et restent debout à l’entrée.)

Un étudiant (à Lind). — Nous sommes exacts !

Mme Halm

. — C’est donc Lind que vous cherchez ?

Mlle Skære

. — C’est fâcheux ; il est fiancé maintenant —

Une tante. — Ainsi vous pouvez juger qu’il n’a rien à faire en forêt.

L’étudiant. — Fiancé !

Tous les étudiants. — Félicitations !

Lind

. — Merci bien.

L’étudiant (aux camarades). — Voilà notre bateau de chanteurs sur le flanc. Qu’allons-nous faire ? Il nous manque notre ténor.

Falk

(qui arrive de droite, vêtu d’été, avec une casquette

d’étudiant, un sac et un bâton). — Je le chanterai dans le chœur de la jeunesse de Norvège !

Les étudiants. — Toi, Falk ! Hurra !

Falk

. — En montagne dans la divine nature, qui

chasse l’abeille de sa cage d’hiver ! J’ai une double harmonie dans ma poitrine, un tympanon aux cordes mer-