. — Conseille-moi.
. — Merci, enfant. (Avec un signe du côté de
Guldstad.) Il est un riche parti, et s’il n’y a pas d’empêchement —
. — Une seule chose je demande à ce propos :
m’en aller —
. — C’est justement son intention.
. — Et un délai —
. — Combien donc ? Rappelle-toi, le bonheur
t’appelle.
(sourit doucement). — Oh, pas longtemps ;
seulement jusqu’à la chute des feuilles.
(Elle va s’appuyer contre la véranda ; Mme Halm rejoint Guldstad ?)
Straamand (parmi les hôtes). — Une chose, chers amis, nous avons apprise aujourd’hui ; si le doute parfois nous assiège rudement, la cause de la vérité l’emporte sur le serpent, et l’amour est vainqueur. Les hôtes. — Oui, il est vainqueur !
(On s’embrasse et se baise de tous côtés. Dehors à gauche, on entend des rires et un chant ?)
. — Qu’est cela maintenant ?
. — Les étudiants !
. — Le quatuor, qui va en montagne ; — et moi
qui ai complètement oublié d’envoyer avis —
(Les étudiants viennent de gauche et restent debout à l’entrée.)
Un étudiant (à Lind). — Nous sommes exacts !
. — C’est donc Lind que vous cherchez ?
. — C’est fâcheux ; il est fiancé maintenant —
Une tante. — Ainsi vous pouvez juger qu’il n’a rien à faire en forêt.
L’étudiant. — Fiancé !
Tous les étudiants. — Félicitations !
. — Merci bien.
L’étudiant (aux camarades). — Voilà notre bateau de chanteurs sur le flanc. Qu’allons-nous faire ? Il nous manque notre ténor.
(qui arrive de droite, vêtu d’été, avec une casquette
d’étudiant, un sac et un bâton). — Je le chanterai dans le chœur de la jeunesse de Norvège !
Les étudiants. — Toi, Falk ! Hurra !
. — En montagne dans la divine nature, qui
chasse l’abeille de sa cage d’hiver ! J’ai une double harmonie dans ma poitrine, un tympanon aux cordes mer-