Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/11

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Sénancour en 1850 à la bibliothèque de Fribourg dit qu’en 1802 en effet son père fil son dernier voyage en Suisse, pour prendre avec lui ses deux enfants qu’il avait perdus de vue depuis des années.) Le même libraire, digne du reste de beaucoup d’estime, se chargea ensuite de la deuxième édition, qui fut désignée seulement comme nouvelle, et non comme troisième ou comme seconde, parce que je ne pouvais approuver le fait antérieur, et que toutefois je désirais ne pas le démentir. C’était un ménagement naturel à une époque où l’exactitude en cela n’avait plus aucune importance ; mais en qualifiant de troisième l’édition présente, il faut donner ces éclaircissements. »

C. — Rêveries sur la nature primitive de l’homme, nouvelle édition avec des changements et des additions considérables, par P… de Sénancour, Paris, Cérioux, libraire, quai Voltaire, n° 17 : Arthus Bertrand, libraire, rue HauteFeuille, n° 23, 1809 W.

En épigraphe : Etudie l’homme et non les hommes (Pythagore). La feuille qui précède le titre porte ces lignes : « Les Rêveries nouvelles et autres parties de ce volume qui étaient inédites en forment presque le tiers. Le reste est partout réduit ou change. — La seconde partie d’Obermann ne sera point publiée : la première partie iïObermann ne sera jamais réimprimée. »

D. — Rêveries, par de Sénancour, 3° édition. A la librairie d’Abel Ledoux, Paris, 1833.

Il est impossible de suivre dans le détail les modifications du texte ; mais voici, dans leurs grandes lignes, les remaniements qu’il a subis à travers les éditions successives ; nous relèverons aussi, à l’occasion, quelques exemples typiques de corrections qui affectent seulement la lettre du texte, sans en atteindre l’esprit.

B C D

Les quelques pages qui précèdent la 1re Rêverie indiquent le dessein général de l’ouvrage, l’état d’esprit dans lequel il est con-

La 1re Rêverie de C correspond aux préliminaires de B ; mais il y a des additions et des retouches sensibles. Elle traite « de

Dans son avant-pro pos, il se demande à quoi bon corriger tou jours ; c’est oublier, dit-il, « l’inconstance de notre esprit. » La

(1) J. Levallois. Un •précurseur, Sénancour, Paris, Champion, 1897 (p. 77) a déjà signalé les fragments û’Obermann mêlés à cette édition, et les fragments nouveaux : sur deux siècles comparés (défense du XVIIIe s.), sur la langue, sur la sagesse religieuse et la sagesse naturelle.