Page:Merrill - Les Fastes, 1891.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA MORT DU BOUFFON

à Edgar Saltus.

Tandis que folle, au vert de la molle pelouse,
La fête papillonne en rondes de décor,
Les nénufars, sur l’eau de la vasque jalouse,
S’endorment dans l’orgueil de leurs corolles d’or.


Viennent et vont les beaux seigneurs, les yeux en flammes.
Le long des boulingrins fleuris de mille lis,
Et quand leur foule afflue au passage des dames,
L’air fleure des parfums d’eau de myrte et d’iris.


Et c’est partout, dans ces jardins faits pour la joie,
Des chansons, des baisers et des musiciens,
Et très lente, aux frissons des simarres de soie,
La danse se balance au gré des airs anciens.