Page:Merrill - Les Gammes, 1887.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II


De ses mules de pourpre elle a frôlé les marbres,
Et la voici courbée au rebord des remparts
Où déferle d’en bas la verdure des arbres.

À ses pieds, par les prés et les marais herbeux,
De l’aube à l’angelus sanglotent les sonnailles
Des solennels troupeaux de taureaux et de bœufs.

Sous le soleil de l’est la ligne des montagnes
Ondule en des lueurs d’améthyste et d’azur
Pour mourir au milieu des moissons des campagnes.

Parfois comme le pleur sonore d’un beffroi
L’âme d’un lointain cor s’essore du silence,
Puis s’étouffe soudain sous un souffle d’effroi.

La chaleur s’alourdit. Parmi les piliers grêles