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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/147

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LA MYSTÉRIEUSE CHANSON

Nous avons vu trois femmes rousses
Assises, le menton aux genoux,
Au bord des sources, sur la mousse.
Le désespoir pleurait dans leurs yeux doux
Et la rage secouait leurs voix rauques.
De leurs doigts prestes, en chantant, elles enfilaient
Les gemmes jaunes et les perles glauques
Qui plaisent aux filles des cités ;
Et toutes répétaient, entêtées,
Cette strophe d’une antique chanson