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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/151

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Nous n’osons allumer les lampes
De peur de revoir nos visages ;
La fièvre bat à nos tempes,
Le vent aux fenêtres fait rage.

Des feuilles et des oiseaux de mort
Volent par-dessus les toits.
Ici, dans la chambre, le Sort
Sourit au murmure de nos voix.

Ah ! cette cloche dans le vent ! Nous sommes
À peine vivants parmi les morts sans nombre
Qui ne se font entendre aux hommes
Que par leurs larmes tombées dans l’ombre.