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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/152

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À LA MORT

Ô Mort, je ne fermerai pas ta porte à tes pas,
Quand je les entendrai, l’automne, sur les feuilles du jardin,
Comme si une amie dont je rêverais alors venait tout bas
Me baiser sur mes yeux où le soleil s’éteint.

Car je sais que tu me donneras les clefs de la vraie vie,
Celles qui m’ouvriront silencieusement le sanctuaire
Au seuil duquel, en larmes, je blasphème et je prie
Comme un enfant puni qui veut voir la lumière,