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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/159

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Malgré le sourire dont j’accueille,
Pour que les lieues ne les effraient pas,
Les frères et les sœurs dont les pas
Se lassent déjà loin du seuil,

Tu sais, ô toi mon confident,
Combien faible est toute ma force
Quand le fardeau me ploie le torse
Sur les traces du vieil Adam.

Un son de cloche dans le crépuscule,
Un mourant au bord de la route,
Les paroles chuchotées par le doute
Et l’allée où l’effort s’accule,

Ô Dieu, puis-je ne pas pleurer,
Malgré le signe de la victoire
Si lointaine, hélas que le soir
Réserve à mon âme lasse d’errer ?