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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/161

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À LA TISSEUSE

Humble tisseuse de toile derrière la fenêtre qui rougeoie,
Cette nuit de lune, dans le village silencieux des montagnes,
Je te salue, ô sœur insensible à la foi
Qui me force à partir vers la ville aux mille bagnes.

Là-bas des mains de meurtre se crispent dans les ténèbres,
Et des yeux désespères luisent au bord des fleuves,
Et la haine hurle au passage des charrois funèbres
Où les drapeaux de deuil au poing des pauvres s’émeuvent.