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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/165

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LE RETOUR NOCTURNE

La pluie, larmes de Dieu, emplit le crépuscule
De l’Orient déjà noir où les fenêtres brûlent
À l’Occident encore rose où les cloches sonneront,
Tout à l’heure, pour rappeler les derniers tâcherons
Qui guident d’une gaule tremblante les bœufs penchés de front
Vers l’écurie où fument la litière et l’haleine
Des chevaux déjà rentrés des travaux de la plaine.


Je m’appuie de fatigue sur la crosse du bâton
Que je taillai ce matin près de la source du bois,