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À UNE PROSTITUÉE

Ô pauvre femme à la bouche sanglante
Qui chantais des chansons d’enfer
Dans la neige crépusculaire de cet hiver
Où je suivais ta promenade lente
Par les rues de la ville solitaire !

Ô pauvre femme à la marche sanglante
Que j’ai peut-être, sans le savoir, tuée,
Quoique tu fusses la prostituée
Dont la chevelure, aux temps qui ne sont plus,
A séché les pieds nus de Jésus !