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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/191

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À UNE JEUNE FILLE

Vous êtes venue, ingénue, avec vos yeux doux
Parmi nous, hommes solitaires de cet hiver
Où le froid givrait au bois les feuilles du houx.

Nous avions oublié, trop vieux ou trop fiers,
La jeunesse, et son rire à peine mûr sur les lèvres,
Et sa petite peur qui ne sait quel geste faire.

Nous aimions, nous aimons, passé les fièvres,
Nos compagnes dont l’étreinte, dans la nôtre, est forte,
Comme ne l’est pas celle des amantes mièvres.