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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/52

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C’est l’heure molle des rêves,
Des larmes et des silences,
Des souvenances trop brèves
Et des lentes somnolences.

Les fleurs, sous la moindre haleine,
S’éparpillent sur le sable.
Mais je me désole à peine
De savoir tout périssable.

La Mort même sait sourire.
Ce rideau blanc devient rose.
Je ne sais si je respire
Ni si je sens quelque chose.

Mourir serait si facile
Au bruit léger de la brise,
Mourir quand le jour vacille
Dans la chambre bleue et grise !