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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/60

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DE LA CENDRE

Ce soir où j’ai senti l’âpre Peur me reprendre
Comme une amante aux yeux mauvais reprend un fou,
J’ouvris la porte et je m’enfuis je ne sais où,
Mâchant avec mes cris de l’ombre et de la cendre.

Comme si des convois de morts, par les chemins,
Montaient vers les cyprès de l’église, les cloches
Se mirent à branler dans les villages proches,
Et soudain je palpai de la cendre en mes mains.