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tres chercheurs des deux sexes. Des sympathies se nouaient. Les disciples du vice savent se retrouver.

Le tableau me représentait nue, faisant l’objet de toutes les convoitises. Quoiqu’il soit d’une ressemblance douteuse. On demandait à comparer le modèle à l’œuvre. Tout d’abord je fis en sorte de ne pas comprendre les allusions. Puis un soir, sur la demande de Dimier, devant quelques intimes, je pris la pose. Un projecteur m’entourait d’une lumière bleue. Je voyais des désirs s’affirmer. Des bras se tendre vers moi. Je fermais les yeux. L’obscurité subite me sauva. Je m’enfuis derrière le paravent. Dimier par la suite m’informa que je devais venir à la soirée d’art qu’il donnait dans son atelier. Par curiosité et aussi par crainte des menaces de celui à qui désormais je ne pouvais rien refuser, je fus une des habituées de ces nuits d’orgies.