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Il essayait de me rassurer.

— Nous, les artistes, dans la nudité nous ne voyons que l’art. Soyez gentille, charmante Irène, soyez charitable pour un pauvre artiste qui n’aspire qu’au chef-d’œuvre !

Le bon apôtre. Comme il savait me griser de paroles et de cocktails. Peu à peu je me laissai convaincre.

Il me conduisit derrière un paravent. Puis retourna à son chevalet pour préparer sa toile.

J’hésitais. Il me restait encore un sentiment de pudeur. Je crus qu’il était trop tard pour reculer. Je me déshabillai. Nue, je m’enveloppai dans un peignoir. Je rentrai dans l’atelier, je montai sur l’estrade.

Dimier dut encore supplier pour me faire retirer le châle qui me dissimulait. Alors vaincue je fermai les yeux. Je le laissai tomber. Je me montrai telle que j’étais.