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essai sur la chimie expérimentale

diverses du même principe élémentaire ? Homberg admet cette manière de voir qui a été courante une partie du xviiie siècle. « La matière acide, dit-il, est le sel pur, que j’ai appelé le sel principe, qui est la base générale de tous les sels, et qui m’a paru uniforme ou semblable avant sa détermination particulière pour quelqu’un des genres de sels connus, qui cependant ne se trouve seul ou sans mélange dans aucun sel, mais toujours accompagné de quelque matière sulfureuse qui s’est jointe à l’acide pur, elle le détermine à être l’acide particulier de l’un des trois sels fossiles, savoir : le sel vitriolique, le salpêtre et le sel marin. » Cette hypothèse dictait en quelque sorte la recherche suivante qui jamais ne fut couronnée de succès. Transmuer les différents acides les mis dans les autres[1], et que l’on tenta de réaliser jusqu’à ce que la supposition, qui était à la base de la théorie, s’effondrât sous les coups indirects que lui a donnés Lavoisier.

Nous n’avons signalé qu’une faible partie de l’œuvre de Homberg qui fut un des grands maîtres de la chimie au début du xviiie siècle ; peut-être cependant cela suffira-t-il pour faire comprendre au lecteur, qu’indépendamment de toute explication mécanique de la réaction, explication à renouveler dans chaque cas particulier, l’esprit du chimiste désirait

  1. ADS, 1708, M 312.
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