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les doctrines chimiques en france
Leurs similitudes et leurs différences. — Analogies établies par les anciens entre les astres errants, les métaux et les parties du corps humain. — Théorie médicale qui s’y rapporte. — Scepticisme des principaux chimistes en ce qui concerne cette astrologie. — Les effluves du soleil mûriraient cependant les métaux. — Ces différents êtres sont un même corps à des stades différents de sa formation. — La transmutation a donc une tendance naturelle à se produire, comme un fruit a une tendance à mûrir, elle rencontre cependant certaines résistances. — C’est pour paralyser cette résistance et laisser la nature agir que le chimiste travaille. — Vue d’ensemble sur la doctrine. 
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C. Les moyens d’action des alchimistes. — Dissertation sur l’obscurité de ces auteuts. — Ce qu’il y a de commun dans leurs procédés. — Usage d’un ferment ou pierre philosophale qui communique à l’or la propriété de se multiplier ou de se nourrir. — Spécificité de la semence d’or. — Comparaison entre elle et celle des animaux ou des plantes. 
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D. Si les métaux ont une forme spécifique, la transmutation est-elle possible ? Oui, disent les alchimistes, les espèces vivantes ne sont pas fixes et varient constamment. — Les diverses correspondances établies par les alchimistes entre la vie des êtres organisés et la transmutation des métaux sont-elles conciliables entre elles ? Elles n’ont pas la même valeur. — La première suggère l’art alchimique, la deuxième établit sa possibilité, la troisième exprime qu’il n’est pas logiquement absurde. — Opinion du chimiste Lefèvre sur la théorie alchimique. 
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E. Les hypothèses générales sur la constitution chimique des métaux. — Examen des théories qui, au lieu d’isoler les métaux, les trouvaient semblables aux autres corps de l’univers. — Elles s’accordent à admettre que la transmutation des métaux est logiquement possible et en fait irréalisable. — Les chimistes mécanistes pensèrent d’ailleurs rapidement que la figure de la particule d’un corps permet de déduire ses propriétés. — Incompatibilité de la philosophie mécanique avec la doctrine hermétique. — Cette dernière est considérée comme une superstition. 
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F. Doctrines spéciales aux alchimistes sur la composition des métaux. — Ils sont formés de deux substances : le soufre et le mercure. — Peu à peu le mercure devint le seul constituant fixe des métaux. — Les différences