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les doctrines chimiques en france
G. Exemple d’une violente dispute médico-chimique. La querelle de l’antimoine. — Violence de la polémique. — Raisonnement des partisans et des ennemis de ce minéral. — Exemples pris dans les ouvrages publiés par les médecins. — Dissertation de Lamy qui termina la dispute. — Comment la composition chimique de ce corps démontre qu’il ne contient aucun poison.
H. Les exemples des paragraphes précédents sont choisis au milieu de bien d’autres. — Les doctrines examinées ont été stylisées, réduites à leur terme essentiel. — Considération sur la philosophie chimique qui a été partiellement la destructrice de la philosophie d’autrefois.
CHAPITRE IV
Le développement de la philosophie mécanique et son influence sur la théorie chimique
A. Origine de la philosophie mécanique. — Deux sectes de savants essayaient sans succès d’abattre la philosophie de l’École : 1° les chimistes, 2° les atomistes. — Origine purement métaphysique de la philosophie corpusculaire. — Exemple de Gassendi. — Comment Robert Boyle l’a appliquée à la chimie. — L’usage du microscope donne à cette philosophie un prestige sans cesse accru. — On espère atteindre l’insécable atome. — Le succès de la philosophie cartésienne contribue à propager les doctrines corpusculaires. — Aperçu de la philosophie de la matière chez Descartes. — La matière confondue avec l’étendue. — Impossibilité du vide. — Conséquences de cette manière de voir. — Chaque être est décrit en fonction de son milieu et du monde entier. — Impossibilité de décrire les corps à un moment donné sans en retracer l’histoire. — Exemples tirés de l’œuvre de cartésiens. — La fiction de Descartes concernant la création. — Comment certains chimistes ont su utiliser cette fiction. — Analyse de l’œuvre de Duncan. — Comment l’atomisme physiologique de Descartes a impressionné médecins et chimistes. — Comment, conservant ses figures, il ont abandonné les calculs mathématiques qui s’y rapportent. — Différences fondamentales entre les cartésiens et les atomistes : les uns en réduisant la matière à l’espace enlèvent l’individualité des particules qui sont susceptibles de transmutation ; les autres, en admettant la stabilité de l’univers, admettaient aussi la stabilité de l’atome. — Les atomistes