Page:Meyerson - Identité et réalité, 1908.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Tous ceux qui connaissent un peu ce domaine savent combien il y reste à faire. Dans la mesure de nos moyens, nous avons nous-même cherché à suppléer à certaines lacunes trop sensibles, en recourant directement aux sources ; nous nous en sommes dispensé chaque fois que cela ne nous paraissait pas nécessaire, la matière ayant été suffisamment élucidée avant nous. Nous ne nous faisons, d’ailleurs, aucune illusion sur l’insuffisance de nos informations relativement à certaines questions très importantes.

La recherche historique étant pour nous non pas un but, mais un moyen, il se trouve que la genèse des conceptions n’est pas toujours exposée conformément à l’ordre chronologique et que des considérations relatives à la même science, voire à la même phase d’évolution d’une science particulière, sont dispersées dans différents chapitres ; c’est ainsi que l’évolution de la chimie au xviiie siècle avant Lavoisier et la genèse de la notion moderne de l’élément chimique sont traitées au chap. vii, p. 214 ss. et au chap. x, p. 305 ss. Nous n’avons pas cru pouvoir éviter ces inconvénients. C’est au lecteur de juger si les résultats de notre travail compensent le surcroît de fatigue que ce procédé lui impose.

Nous nous excusons également de la multiplicité des citations et des renvois. Il eût été fort difficile de se dispenser des premières, puisque la méthode adoptée par nous consiste précisément à former des déductions en nous basant sur les procédés de raisonnement des savants ; et d’autre part, le sens d’un texte n’étant, au fond, fixé que par le contexte, nous avons cru devoir faciliter le contrôle au lecteur, en lui permettant de recourir chaque fois au livre d’où la citation est puisée. D’ailleurs, le plus grand mérite d’un travail de ce genre n’est-il pas de préparer les voies à des recherches ultérieures ?

Nous avons fait notre possible pour citer nos prédécesseurs. Nous avons certainement commis des omissions et nous nous en excusons d’avance. Nul chercheur, surtout à l’heure présente