Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 31.djvu/7

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Q NOGn’en jouit guère qu’un an ; Retiré en l§ !8 chez son petit-fils. lT•tair ! i yitry-sur-Seine, il revint i Paris et y mourut presque subitement en juin l83t, dans sa ol• annie. Nogaret craigaalt ap ; sas fonctions de canaeur na lui eu•ent-falt. ennemis, et que la calomnie ne le poursuivit au · delà du tombeau ; son plus grand chagrin était d’avoir été accusé d’athéisme. Peu de jours avantsa mortt il avait fait un choix de ses ouvrages. imprimés et inédits. |>our.en former une édition en quatorze volumes. Ancien membre de la société des Amis de la constitution et du Portique républicain de Paris, il oétait assodié des académies de Marseille, Angers, Bruxelles, qtc. Il signait depuis longtemps Nogaret Féli :, ’afîn de n’ètre’pas confondu avec le fécond-et médiocre compilateur Nougaret (My. ce nom )..Né’ sous le règne de Louis XY, et en quelque sorte isa cour, Félix Nogaret y puisa de bonne heure éëtte légèreté de principes, ce ton de cynisme et dëimmoralité qui ont caractérisé l’époque, et il y contracta ce libertinage d’esprit qui, sans corrompre son àme, se manifeste dans plusieurs di : ses écrits, et perce encore dans quelqges productions de sa vieillesse. Il avait ait bonnes études, et il possédait beaucoup plus’d’instruc-» tion que la plupart dgs hommes qui cultivent la littérature légère. Il prouva ses connaissances en style lapidaire par une inscription latine pos ; une gravure allégorique donat il avait, don’ aussi le dessin’, et qui fut faite en,1781 en mémoire de l’impératrice d’Au triche Iarie-Thérèse. Ses connaissances positives dans les sciences naturelles l’avaient rendu agréable à Buffon, a Daubenton, i lontucla. et cher à Adanson. Ses imitations, quelquefois heureuses, de’l’itiulle, d’Ovide, et surtout sa traduction lüire d’Aristé· · nète, qui a fait oublier celle de Lesage, lui valurent les éloges de Parny et de Palissot. ce dernier même nous semble les avoir poussés jusqu’à l’exagération dans ses Mémoires littéraires. Mais Grimm, t’131)S Sl Correspondance littéraire ; Laharpe, dans son Cour : de tinémnw ; Chénier, d&l’lS son Tableau de la littérature française, n’ont fait aucune mention de Félix Nogaret ; et le m8 !’QlllS de Lltlgle, dans SOU Nëcrologc des aumn-s ciseau, ne lui a consacré que ce court article, qui nous parait assez juste, quoique sévère : « Du bon, du médiocre, du mauvais, comme dans"·tous les mélanges en général ; style incorrect et sans goût. On dirait que l’a-uteur n’écrit que pour ses amis, peu dif¤ üciles en fait de goût et de correction. » Il’ est néanmoins certain que Nogaret avait de l’esprit, mais il ne l’a exercé que sur des sujets rivoles, tant en prose qu’en vers. Son style, assez naturel, quelquefois piquant et souvent familier, n’es’t pas toujours exempt d’all’ectation et surtout de pédanterie. Ses écrits se font rema uer une tendance °loaophiq’ueet twpqde 1 Yorigilrlalité qui dégéng :


NOG 1 · Souvent en bizarœrle. Les prenniersouvrages de Félix Nogaret, sui·unl-les Qlëunoiren de Barlnaunnnonnç, furent : Lettre J’nnn mendiant ou public, contentant quelqun-•un ¤• do ou nnturëo ·¢t’les I rüledvne momlen, HM et 11611, ln·8", plaisanterie à l’occasion de-li répression de la mendicilë. La Capwinade, histoire sont n*ron’umbIan•¢·e, I 1765, in-12 z romain graveleux, dont les capucins étaient les héros. xet qui lit mettre l’auteur à la Bastille, d’où il sortit bientôt. Les mêmes une moires citent encore cet auteur (ronime continuateur de la Pucelle de Voltaire. ; pour l’en|ition ’ obscène publiée peu de temps’presj soit en Hollande, soit à Londres on à G nève : mais la question n’est pas éclaircie. Ba ier [Dirt. des anumynnes) attribue.les denli pre, niers om rages à Nougaret ; et pour le troisiem, il ne cite nî Nogaret, ni Nougaret. H. Quera il §f’i-onie linéraires : niet la Lettre d’•un nrernaliartp SOUS lus llellî

IIOIIII, el. ne cite la Capurintude’n 00 parmi lt-S· œuvrn•s de Nougaret, qui en elli ia lit- réimpris mer’nvec-son nom, sous.le être d’.·]eentum¢ galante : de Itirdme, frire rifpurt, illl 5 [1707Ã, in-18. Quant à la Purelle, M. Querarnl cite, sans la réfuter, I°assertion des Mémoires de Bachanmont. ’oici la liste plus certaine des ouvrages de Félix Nogaret, bien que lp plupart aient été publiés son le voile de l’anong me ou du pseudonyme : l• ’pologie de mon goût, epltre en vers sur l’hist ire naturelle, adressée à Button, iPa ;·is, 1771, i «8" ; réimprimée à la suite de La terre est un am I. Cette épître, où lauteur a su, vaincre la dilllcnlté d’emp|o) er les mots techniques dans la poésie, obtint l’approbation de V0 laire et même celle de ses antagonistes Fréron’et la Beaumelle. 2° Le Prodiyue reeompuisél ’ comédie en un acte et en prose, par un academicien’de Marseille, Versailles. 1771. in-8° ; 3° le Fruit fou le proiiuilj de ma quete, ou l’Ourerlurtdù sw’, Pûfiâ, 1779, ill-IS ; ’|"l’A1·islén¢"Ie f1·augais, 1780, in-B’, et Versailles, 1797, 2 vol. in-18 ; la quatrième édition, devenue rare, parut sous Ct ! lilrc : l’Arict¢’••êle français, ou Recueil defolics amoureuses, Paris, ISO7, 3 vol. in-18, • avec une figure. Aux lettres que I°auteur, a traduites ou nnnntées du grec, il en a ajouté plusieurs de sa composition, où il a su respecter les femmes, même celles dont la pudeur s’est réfugiée dans les oreilles. Le succès de cet ouvrage flatta tellement Nogaret. que, depuis, il prit en tête de la plupart de ses autres productions le nom 6.1% Èêllèlê français. 5° Le Fond du sor. ont llestannt e babioles de J !., membre ëtenllé de Facademic du dormeure, Venise (T tin), 1780, 2 vol. in-18, avec vignettes. Ce là qui contient des mé-Ianges en rose et en vers, fut attribué à tort au. marquis ni ; Ximenès (soy. ce nom}. et reparut sous œ litre :, l¢ Fond du rae renouvelé, ou Bigarruru et pouutennpn critiques de l’/lrinténèle fronroù, Paris, an 13 (1805), 3 vol. in-18. 6° Lettre et monologue d’nm.jnlonn.: ennr les opnueules du elle-(