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CIC

2e De Finibus bonorum et malorum libri quinque, adressés aussi à M. Brunis. Des éditions séparées en parurent sans nom de lieu ni d’imprimeur, et sans date (mais, suivant les uns, à Mayence, chez Fust et Schoeffer ; suivant les autres, à Cologne, chez Ulric Zel), in-4o ; puis à Venise, 1471, in 4°. Cet ouvrage est dans l’édition de Rome, mentionnée en l’article précédent. Il a été aussi imprimé séparément cum notis variorum, Cambridge, 1728, et ibid., 1741, in-8o ; avec les commentaires de Davies (Davisius), Halle, 1804, et Copenhague, 1839, in-8o.

3e Tusculanarum Quaestionum libri quinque, adressées encore à M. Brutus. Elles prennent leur nom de Tusculum, où Cicéron les composa après l’usurpation de César. L’édition princeps est de Rome, Elric Han, 1469, in-4o, et contient de plus les Paradoxa, Laelius, Cato major, et Somnium Scipionis. Il y a eu beaucoup de réimpressions dans le 15e siecle. L’édition cum notis variorum, Cambridge, 1709, in-8o, a été reproduite en 1723, en 1730, et en 1738. Elle est cependant assez rare. Celle de Halle, 1805, in-8o, contient les commentaires et Davies, et celle de Leipsick, 1856, 3 vol. in-8o, présente en outre le travail de Lallemand, et des Index très-complets de G.-H. Moser.

4e De Natura Denrum libri tres. L’édition princeps est la même que celle des Académiques. Davies en a publié une cum notis variorum, Cambridge, 1718, in-8o ; ibid., 1723, 1733 et 1744. On a publié a Bologne (Berlin), 1811, in-8o, un prétendu 4e livre de cet ouvrage ; dans ce 4e livre, après avoir établi la nécessité d’une religion, l’auteur établit la nécessité de ses ministres ; l’existence des ministres suppose un dogme ; la conservation de ces dogmes exige des réunions des ministres, ou, pour trancher le mot, des conciles ; dans les conciles, comme dans toute assemblée, il faut un president, un chef ; et, en cas de division dans les opinions, c’est le chef qui doit l’emporter. On croit que l’auteur de ce 4e volume est M. Buchholz. Ce qui est plus certain, c’est qu’il n’est pas de Cicéron. Lactance a, dans ses Institutions divines, imite le traité de Natura Deorum. Deux éditions modernes de cet ouvrage sont également estimées : l’une revue pour L. Fr. Heindorf, Leipsick, 1813, in-8o : l’autre avec les notes et les commentaires de Wyttenbach et de Fr. Creuzer, ibid, 1818, même format. 5e De Divinatione libri duo, dont la 1e édition est de Venise, 1470, in-fol., avec les traités de Fato et de Lagibus.

6e De Fato. Cicéron avait écrit 2 livres sur ce sujet ; nous n’avons que lie 2e, encore est-il imparfait. J.-C. Brémius en a donné une édition séparée avec des notes, Leipsick, 1795, in-8o.

7e De Legibus libri tres. Morabin croit que Cicéron en avait composé 6 ; il y en avait au moins 5, puisque Macrobe cite le 3e dans le 6e livre de ses Saturnales. Davies a donné une édition du traité des Lois, Cambridge, 1727 et 1745, in 8°, qui se joint à la collection des variorum.

8e De Officiis libre tres, adressés par Cicéron à son fils Marcus, alors à Athènes. C’est un extrait de Panaetius le jeune, philosophe grec stoicien, et d’Hécaton, son disciple, qui tous les deux avaient

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composé des ouvrages sous le même titre ; mais cet extrait a été tellement embelli par Cicéron, qu’il est devenu le plus parfait recueil des préceptes du droit naturel, et qu’on peut croire que c’est à l’imitation de Cicéron que St. Ambroise composa ses trois livres des Offices. Ce traité de Cicéron est le premier de ses ouvrages qui ait été imprimé. Cette édition princeps est de Mayence, Fust, 1465, in-fol. ; la 2e édition parut dans la même ville, chez Fust et Schoeffer, 1467. in-fol. ; la 3e, à Rome, chez Sweynheim et Pannartz, 1469, in-4o. Parmi les innombrables réimpressions, il suffit de citer celles de Venise, 1470, in-fol., 1472, in-fol. Toutes les notes de Lambin, de F. Ursinus, de Ch. Lange, de F. Fabricius ; d’Alde Manuae, et un choix des notes de Muret, de S. Rachel, etc., se trouvent dans la très-bonne édition donnée par Graevius, Amsterdam, 1688, in-8o ; réimprimée dans la même ville en 1710 : on estime encore l’édition d’Oxford, avec notes, 1717, in-8o ; celle de Londres, Pearce, 1745, in-8o ; celle de Paris, Barbou, 1773, in-32 ; celle préparée par J.-F. Hennsiger, et publiée par son fils, Brunswick, 1783, in-8o. L’éditiou donnée par Renouard, Paris, 1796, in-4o, n’a été tirée qu’a 165 exemplaires. Celles de Leipsick, 1811, 1 vol. in-4o, ibid., 1820-21, 2 vol. in-8o, Brunswick, 1838, in 8°, offrent de savants commentaires.

9e Cato major sive de Senectute, ad T. Pomponium Attticum, imprimé pour la première fois en 1469, à la suite de la 3e édition du de Officiis ; réimprimé soiuvent depuis, mais rarement seul : dans quelques éditions, on trouve une version grecque de Théodore Gaza, publiée à part, Paris, 1523, in-12.

10e Laelius, sive de Amicitia, adressé au même Atticus, et presque toujours imprimé avec l’ouvrage précédent. Barbon en a donné une édition fort jolie, Paris, 1768, in-32. On estime aussi celle de Leipsick, 1828, avec les notes de C. Beier. Denis Pelau en a donné une version grecque, Paris, 1652. in-8o.

11e Paradoxa, imprimé pour la première fois à la suite des Offices, 1465, et réimprimé souvent avec ce traité et avec ceux de l’Amitié, de la Vieillesse, et le Songe de Scipion. Théodore Gaza avait aussi traduit les Paradoxes en grec. La traduction de J. Morisot, dans la même langue, parut à Bâle, 1547 ; celle de Turnèbe se trouve au I. 2 de ses œuvres. D. Pétau en donna une a Paris, 1649, in 8°. Les œuvres philosophiques de Cicéron furent réunies pour la première fois, et publiées, Rome, 1470, 2 vol. in-fol. F. l’Honoré entreprit une édition de ces ouvrages ad usum Delphini, mais il ne put en donner que le 1e vol., contenant Academica, de Finibus, Tusculanae Quaestiones, de Natura Deorum, et les deux premiers livres de Officiis, 1689, in-4o : la mort de l’éditeur empêcha de continuer cette édition. Davies avait aussi commencé une édition des Opera philosophica ; il n’en a donné que 6 volumes, plusieurs fois réimprimés, qui comprennent Academica, de Finibus, les Tusculanae Quaest., de Natura Deorum, de Divinatione, de Fato, et de Legibus. C’est d’après Davies que les œuvres philosophiques ont été réimprimées à Halle