Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 8.djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
288 CIC

par les soins de R.-G. Raih, 1884-1808, 6 vol. in 8°.

12e De Republica, ouvrage retrouvé par M. Angelo Mai, publié per lui avec un commentaire, Rome, 1822, in-8o, et qui fut imprimé en Franee pour la première fois, d’après l’édition originale, Paris, 1823, in-8o. On ne connaissait encore ce traité que par des fragments que Jos.-Eleaz. Beruardi était parvenu à lier et à mettre en œuvre avec assez de bonheur, et dont il avait donné, en 1798, une traduction française. (Voy. plus loin la liste des traductions.) Le traité de Republica a été réimprimé arec les corrections de F. Steinaker, Leipsick, 1823, in-8o ; avec les fragments de discours découverts par M. Angelo Mai, les notes et les commentaires de ce savant, Italie, 1824, in-8o.

Il reste encore de Cicéron :

1e une partie de la traduction du Timée, dialogue de Platon ;

2e quelques passages de sa traduction en vers du poème d’Aratus. (Voy. ce nom.)

Les ouvrages de Cicéron qui ne sont pas venus jusqu’à nous sont :

1e vingt-six oraisons ;

2e Commentarii causarum ;

3e des lettres grecques et latines ;

4e deux livres de Gloria : cet ouvrage existait peut-être encore au 16e siècle (Voy. ALCYONUS et PHILELPHE) ;

5e Oeconomica, en 5 livres, d’après Xénoplon ;

6e Protagoras, trad. de Platon ;

7e une traduction des discours d’Eschine et de Démosthène sur la Couronne ;

8e Laius Catonis, qui donna lieu à l’Anti Caton de Cesar ;

9e de Philosophia liber, appelé aussi Hortensius ;

10e de Jure civili ;

11e Liber de suis consiliis ;

12e de Auguris ;

13e Consolutio sive de Luciu minuendo ;

14e Chorographia ;

15e des poèmes héroïques, Alcyones, Limon. Marius, et de Consulatu suo, sive de suis temporibus, libri tres ;

16e Tamelastis elegie ;

17e un poème (Jocularis Libellus) dont Quintilien rapporte deux vers ;

18e Pontus Glaucus, poèmme qu’il avait composé dans sa jeunesse ;

19e Anecdota, dont il parle lui-mème dans ses lettres à Atticus. Il paraît qu’il avait traduit en vers latins les passages les plus remarquables, et peut-être même des livres entiers d’Homère.

Plusieurs ouvrages ont été attribués ou contestés à Cicéron. A ceux qui ont déjà été nommés, il faut ajouter :

1e Responsio ad invectivam, C. Sallustii Crispi, dont l’auteur est M. Purcius Latro ;

2e Oratio ad populum et equites antequam iret in exilium;

3e Epistola ad Octavium, que Paul Manuce a imprimée à la suite des épîtres à Quintus ;

4e Oratio de pace, que Merouville a fait entrer dans son édition des discours ;

5e Oratio adversus Valerium, imprimée pour la première fois par les soins de Ph. Beroalde, avec les autres discours de Cicéron, 1499, in-fol. : elle fourmille de solécismes, aussi est-elle retranchée des éditions de Cicéron ;

6e Consolatio, à l’occasion de la mort de Tullie, imprimée à Venise par F. Vianello lui-même, mais qui est de Sigonius.

7e Liber de synonymis, imprimé pour la première fois à Padoue, 1482, in 4°, réimprimé en 1485, sans nom de ville, sous ce titre : de Dictionum Proprietatibus, et à Augsbourg en 1488, sius celui-ci : de Proprietatibus Terminorum. Erasme pense que cet ouvrage n’est autre chose qu’un extrait des mots de Cicéron ;

8e de Re militari ;

9e Orpheus, sive de Adolescenis

CIC

Studioso, qu’on suppose adressé au fils de Cicéron pendant qu’il était à Athènes ;

10e ende Memoria, que l’on croit être de Tiron, affranchi de Cicéron ;

11e Notae tachygraphicae, que Trithème attribue à Cicéron, mais qui sont plutôt du même Tiron ;

12e de Petitione consulatus, qui, quoique imprimé dans les œuvres de Cicéron, n’est pas de lui, mais lui fut adressé par son frère.

Parmi les ouvrages qui se rattachent à ceux de Cicéron, nous citerons :

le Thesaurus Cicéronianus de Nizzoli, revu par Alde Masuae,Venise,1570, in-fol. ;

le Ciceronianum Lexicon de H. Estienne, Paris, 4557 ; Turin, 1713, in-8o ; et celui donné par Ch.-G. Schuetz, Leipsïck, 1817-21, 7 vol. in-8o ;

enfin la Clavis Ciceroniana d’Ernesti, Leipsick, 1737, Halle, 1757, 4775, 1777, 1831, in-8o, et à la suite de plusieurs éditions complètes.


On divise en sept âges ou époques les différentes éditions des ou images de Cicéron.

Le premier âge comprend les premières éditions faites en Allemagne et en Italie des traités séparés.

Avec le second commencent les éditions des œuvres complètes ; la plus ancienne est celle de Milan, 1498-1499, 4 vol. in-fol. C’est de cet âge que sont l’édition de Venise, Alde, 1519-23, 9 vol, in-8o, et celle de Bâle, Cratandre, 1528, 3 vol. in-fol., réimprimée dans la même ville chez Hervagius, 1531, 4 tomes en 2 vol. in-fol.

Le troisième âge date de l’édition de P. Vettori, Venise, L.-A. Junte, 1334-1337, 4 vol. in-fol., reimprimée à Paris, chez Robert Estienne, 1528-1539, 6 tomes en 2 vol. in-fol. ; à Lyon, chez les Gryphe, 1540, 9 vol. in-8o ; et avec des notes de J. Camerarius, Bâle, Hervagius, 1540, 4 vol. in-fol.

Le quatrième âge comprend l’édition de Paul Manuce, avec ses scolies, Venise, 1540-1541, 10 vol. in-8o, et celles que, d’après Paul Manuce, donnèrent Robert Estienne, 1543.1544, 8 vol. in-8’, et Ch. Estienne, 1555, 2 vol in-fol.

C’est au cinquième âge que se rapporte l’édition de Denis Lambin, critique savant, interprète habile, mais correcteur téméraire, Paris, 1566, 2 tomes en 5 vol. in-fol.

J. Gruter, antagoniste de Lambin, et respectant quelquefois jusqu’aux mauvaises leçons des manuscrits, ouvrit le sixième âge en donnant son édition avec des notes critiques, Hambourg, 1618, 4 vol. in-fol. ; et c’est celle édition qu’ont suivie J. Gronovius, dans celle qu’il donna à Leyde, 1692, 2 vol. in-4o ; Isaac Verburg, dans celles qu’il publia à Amsterdam, 1724, 16 vol. in 8°, 4 vol. in-4o ou 2 vol. in-fol. (réimprimée à Venise en 1731, 12 vol. in-8o) ; et Ernesti, dans ses deus premières éditions (Halle, 1737 et 1757, 5 vol. in-8o). Dans l’intervalle avaient paru les éditions de Leyde, Elzevir, 1612, 10 vol. petit in-12 ; d’Amsterdam, Blaeu, 1658, 10 vol. in-12, et par les soins de C. Schrevelius, celle d’Amsterdam, L. Elzevir, 1661, 2 vol. in-4o. Ce fut d’après toutes les éditions qui existaient déjà que d’Olivet donna sa belle et précieuse édition, Paris, 1740-42, 9 vol. grand in-4o, réimprimée à Padoue, en 1753, et à Genévc en 1758, dans le même format et le même nombre de volumes ; mais dans cette dernière édition, les notes se trouvent au bas du texte. L’édition de d’Olivet a été reproduite encore à Glasgow, 1749, 20 vol. in-12, et à Padoue.